jeudi 5 avril 2018

Nouvel album d'Axelle Red

Cela fait déjà 25 ans que la chanteuse belge Axelle Red mène avec succès sa carrière musicale. Cinq ans après "Rouge Ardent", elle revient avec un nouvel album intitulé "Exil". Pour écouter Axelle, voici le lien sur YouTube :   youtube.com/user/AxelleRedCom

Axelle Red a répondu aux questions des journaux du groupe "Vers l'Avenir" :

"Que signifie ce titre, "Exil"?
- Beaucoup de choses. Je n'aime pas quand on dit aux gens ce qu'ils doivent penser. Je fais toujours tout pour que mes paroles restent ouvertes, pour qu'un mot puisse dire beaucoup plus de choses. C'est pour cela qu'on utilise les métaphores et la poésie. J'ai moi-même mille sens à chaque chanson. Ca peut être un idéaliste qui part en voyage, celui qui part chercher la fortune, ou un jeune qui veut découvrir d'autres expériences.

- Un titre sur cet album a plus de sens pour vous?
- C'est difficile parce qu'ils ont tous leur raison d'être, mais peut-être "Un ami" parce qu'il correspond à ma philosophie de vie. Elle nous donne chaque fois des leçons quand on a été trop gourmand. Quant tu as voulu trop de gloire pour toi ou pour tes enfants par exemple. Pour moi, le sens de la vie, c'est vraiment le partage. 

- On connaît votre engagement pour les causes humanitaires. Quel est votre regard aujourd'hui?
- Cet engagement se fait au quotidien. Je crois en la bonté des gens. Je pense qu'on doit prendre nos responsabilités pour faire en sorte que les bonnes personnes dirigent la société, pour s'assurer qu'on n'a pas faim, qu'on ne sème pas la peur. On doit s'arranger pour être plutôt influencé par le bon chef, le héros, plutôt que celui qui va nous manipuler. On ne peut pas juste se dire que ce sont les autres qui vont le faire pour nous. C'est nous qui pouvons changer et être bons pour les autres.

- Il y a un réveil concernant le droit des femmes. Vous défendez cette cause depuis longtemps déjà. Vous vous sentez soutenue maintenant?
- Absolument. C'est un réveil, on a réussi à convaincre les hommes que c'est une cause humaine. C'est à nous de continuer à prouver qu'on est justes dans notre démarche. Avant, il y avait comme un ordre dans les causes, maintenant je trouve qu'elles sont toutes liées. On ne peut pas défendre le droit des femmes sans penser à la cause humanitaire, aux animaux ou à l'écologie. 

- Les femmes du milieu du cinéma parlent des violences alors que le milieu de la musique semble plus silencieux. La situation doit pourtant être la même?
- C'est exactement la même chose. Dans tous les domaines, plus tu es dépendant, plus tu es fragile. Il faut se dire qu'un studio, c'est insonorisé, avec cinquante portes fermées. Donc, si tu te trouves avec la mauvaise personne, tu peux vivre la même histoire. Tout est une question d'abus de pouvoir. C'est la même chose qu'une belle-mère en Afrique qui prend sa revanche sur sa belle-fille parce qu'elle a eu une vie difficile. Parfois, je me sens mal pour les hommes qui n'ont rien à se reprocher parce qu'ils se sentent visés. Hommes et femmes peuvent abuser du pouvoir. C'est mon point de vue sur le MeToo :  quand on voit des femmes comme Anna Wintour, elles se comportent comme des proxénètes.

- Vous dites dans une chanson que le meilleur reste à venir. Vous êtes vraiment optimiste?
- Oui. Je pense qu'on commence à se rendre compte de notre responsabilité et de notre impact pour aller vers une meilleure société. Je pense qu'une bonne chose pour ça, c'est un clown comme Trump, parce qu'il fait tellement le clown qu'on a envie de faire mieux. Dans le passé, quand ça allait mal, on a voté pour le négatif. On a vu qu'aux Etats-Unis, ça ne marche pas, donc on va tenter le positif, je pense".

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